Que vous soyez Directeur marketing, Directeur commercial ou Directeur Général d’une grande ou d’une petite entreprise, vous ne pouvez laisser le référencement naturel de côté, tant le potentiel est important. Mais voilà, entre les petites arnaques du prestataire soit disant expert qui exige un abonnement pour un travail énigmatique et les plus grands experts de la place qui n’interviennent pas pour moins de 30k€, que faire ? Voici quelques clefs sur l’état de l’art aujourd’hui afin d’y voir plus clair et de maîtriser un sujet de plus en plus stratégique pour le développement des marques et des entreprises en général.



Le BaBA : faire matcher les requêtes aux pages !

La première question à se poser est celle de la correspondance des recherches clefs effectivement tapées par les internautes qui s’intéressent à votre marque et des pages correspondantes sur votre site internet. Il est essentiel d’identifier ces recherches, et techniquement d’avoir une URL spécifique en face de chacune. Dans le e-commerce les recherches clefs sont souvent les catégories du catalogue produits. L’erreur la plus classique des guides en ligne est d’avoir des pages de résultats de recherche interne au site sans URL spécifiques : l’internaute peut facilement trouver son bonheur … mais Google, ne passant pas à travers les recherches internes, ne référence donc jamais les pages.

La simplicité d’une page optimisée

Chaque page doit répondre à une check-list précise. Pour faire simple, le title, le titre « h1 » et les balises « alt » des images doivent correspondre à l’expression visée. Ensuite la page doit compter au moins 300 mots avec au moins 5 occurrences de l’expression clef et une sémantique travaillée avec les deux outils de référence : Yooda Insight et Ubersuggest (gratuit). La page doit se charger rapidement, c’est à dire concrètement avoir un score de plus de 80/100 sur le test de référence Google « PageSpeed Insights ». Pour aller plus loin il faudra regarder du côté du fil d’Ariane et du renouvellement du contenu textuel des pages.

L’aporie des liens

Google ne s’y est pas trompé : avoir des liens entrants (« backlinks ») de qualité (i.e. provenant de sites web dédiés à la même thématique et « reconnus ») est très compliqué. Majestic SEO est aujourd’hui (avec Ahrefs) la référence pour contacter les sites qui pointent vers les sites de ses concurrents. Les plateformes d’achat de liens (Teliad et Buzzea) sont out depuis que Google les a sabordées. On retiendra que si une valeur marchande devait s’appliquer à un lien elle irait de 100 à 500 euros en fonction de la qualité. L’agence Eskimoz est la plus avancée sur ce sujet netlinking en France.

On n’est jamais mieux servi que par … un crawler

Pour s’assurer que tout est en ordre l’utilisation d’un crawler est obligatoire. Il permet d’analyser de façon exhaustive tous les enjeux SEO liés à la structure et au contenu d’un site. La référence est aujourd’hui Botify (startup française) même si côté coûts Screaming Frog est meilleur marché.

Suivre ou ne pas suivre, il n’y a pas de question

Il faut absolument suivre l’évolution des positions. C’est certainement l’aspect le plus ludique du SEO. Pour cela le vieux Yooda Seeurank a longtemps été la référence mais semble un peu dépassé par des acteurs comme SEMrush plus clairs et consultables en ligne.

L’algorithme de Google est un terrain de jeu immense et passionnant. Ce petit retour sur les règles de base doit vous aider à tutoyer les sacro-saintes premières places.

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A propos de l’auteur ***

Diplômé d’HEC en 2006, Mathieu Gastal est Directeur associé de l’agence digitale Adveris qu’il a cofondé en 2009 (40 pers. à Paris aujourd’hui). Il conseille des clients notamment dans les secteurs de la santé, de la finance, et de l’hôtellerie/Restauration, à la fois sur leur stratégie digitale et le webmarketing. Il est également le co-fondateur du site OuBruncher.com, guide de restaurants n°1 en France avec 300 000 visiteurs par mois. Mathieu est le co-auteur de l’ouvrage « Optimisez votre développement grâce au web » aux Editions Dunod. Il est agréé par Google « Spécialiste Adwords  » et en charge des cours de « Politique de référencement » en Master 2 à l’ISG et de « eCommerce » en Master 2 à l’ECITV. Il intervient comme Jury de la Track « Entrepreneuriat digital » HEC / Ecole 42.